Margaux Motin, La théorie de la contorsion

Quatrième de couverture :

Je suis quelqu'un d'assez souple, dans la vie, en général. J'veux dire, je m'adapte à peu près à toutes les situations. Mais dès qu'on essaie de me ranger dans des cases et de me coller des étiquettes, je suis trop nombreuses, on fait des crises de claustrophobie. C'est mauvais pour mon teint et en plus, après, je digère mal. Je veux bien être " Mère ", ça me va. " Illustratrice ", c'est cool. " Fiiiille ", ça me satisfait, de toute façon, si je devais faire pipi debout, j'arrêterais pas de saloper mes godasses. Mais je ne peux pas être que ça, tout le temps. Je veux être libre d'être toutes les femmes que j'ai envie d'être, même celles auxquelles j'ai pas encore pensé, même celle que je ne pensais pas vouloir être y'a cinq minutes. Et ça me semble évident que ça serait archi pas écologique tout le papier qu'il faudrait pour coller des étiquettes à toutes ces bonnes femmes... Donc autant nous laisser courir toutes nues dans les champs de pâquerettes.

Résumé :

Illustrations de la géniale Margaux Motin sur son quotidien de maman, illustratrice, trentenaire, mais pas que.

Mon avis :

J'avais lu en vitesse J'aurais adoré être ethnologue à la bibliothèque l'an dernier. Et j'avais adoré.

Cette BD est dans le même esprit. En quelques pages, on découvre l'univers et la personnalité complexe de la dessinatrice. J'ai trouvé cela touchant de réalisme. C'est vrai, pourquoi se limiter à une étiquette quand l'on peut être tout ce que l'on veut ? Ca c'est du point du fond. Mais la forme est aussi absolument géniale.Le dessin évolue en fonction de l'atmosphère voulue. J'ai particulièrement apprécié les dessins à l'aquarelle où l'on sent que l'auteur les a réalisé pour le fun et pas pour une quelconque commande.